PRÊT PROFESSIONNEL : Comment l’obtenir ?

Que vous soyez en phase de crĂ©ation d’entreprise (ou reprise d’entreprise) ou que vous soyez dĂ©jĂ  installĂ©, vous pouvez avoir besoin d’un prĂŞt bancaire professionnel pour vous lancer ou vous dĂ©velopper.

Dans cet article je vous explique tout ce qu’il faut savoir sur le prêt professionnel.

Ce type de prêt est réservé aux sociétés (personnes morales) ou aux entrepreneurs exerçant en nom propre (entreprise individuelle) qu’ils s’agissent d’une activité de prestation de services, de commerce, une activité libérale, agricole.
La nature d’activité ou encore la taille de votre entreprise n’a pas d’incidence quant à l’octroi d’un prêt professionnel.

FAQ APY FINANCE

Que pouvez-vous financer avec un prêt professionnel ?​

Tout ce qui touche à votre entreprise, de sa naissance à son développement en passant par ses besoins d’exploitation.

Il peut s’agir de financer un fonds de commerce, un rachat de parts sociales, des droits d’entrée dans une franchise ou bien d’un besoin de matériel : machines, véhicules, équipement informatique…Il peut également s’agir de locaux professionnels, d’investissement, d’expansion : Tout besoin professionnel au sens large.

Quelles garanties peuvent être exigées par les banques ?

La garantie est un sujet important quand on parle de prêt bancaire professionnel car cette dernière conditionnera en bonne partie l’obtention de votre prêt bancaire.

La garantie est en d’autres termes un recours de la banque pour palier au risque de défaillance de votre entreprise dans le remboursement du prêt qu’elle vous octroie.

Sa nature et donc son cout vont dĂ©pendre de votre projet (crĂ©ation, dĂ©veloppement) et de la situation de votre entreprise (anciennetĂ©, soliditĂ© financière, capacitĂ© d’autofinancement…)

Ici, nous avons catégorisé les garantie en 3 types :

TYPE 1 sur les biens corporels ou incorporels

Pour rappel, un bien corporel a une existence matĂ©rielle, physique. Un bien incorporel n’a pas de substance « physique Â» comme des parts de sociĂ©tĂ©, un fonds de commerce.

L’hypothèque et le privilège de prĂŞteur de deniers s’adressent au financement immobilier professionnel de murs, terrains…

En cas de défaillance de votre entreprise, la banque deviendra propriétaire et pourra vendre votre bien pour rembourser l’emprunt alloué.

Une hypothèque gĂ©nère des frais chez le notaire Ă  la mise en place et Ă  sa levĂ©e en fin de prĂŞt.

Le nantissement : Porte sur les biens incorporels citĂ©s en exemple prĂ©cĂ©demment. En cas de dĂ©faillance, la banque pourra demander la vente de votre fonds de commerce en justice en vue de solder l’emprunt restant dĂ».

Un acte de nantissement gĂ©nère une inscription au greffe du tribunal de commerce qui octroie le privilège d’un paiement prioritaire Ă  votre banque.

Cette garantie n’est bien souvent pas suffisante car sa valeur se trouve affectée par la situation dégradée de votre entreprise.

TYPE 2 : La caution personnelle :

La caution reprĂ©sente un engagement Ă  rĂ©ellement considĂ©rer puisque la garantie porte sur la quasi-totalitĂ© de vos biens. 2 types : le cautionnement simple et la caution solidaire qui a une portĂ©e beaucoup plus large. 

La caution personnelle est gratuite néanmoins chaque année la banque peut vous facturer des frais d’engagement de caution.

TYPE 3 : La sociĂ©tĂ© de caution mutuelle :

Un organisme se porte caution pour vous dans une certaine mesure (50%, 70%) de votre financement, le cout est assez élevé mais ce type de garantie est préféré et rassurant pour les banques.

Le cout est fonction de la durée de votre prêt et de la quotité de couverture de la garantie. Il est souvent donné en % de votre financement.

On peut citer par exemple la SIAGI, BPI, FRG et bien souvent chaque banque a son propre organisme de caution mutuel.

Quelle analyse fait la banque ?

Afin de vous octroyer le financement dont vous avez besoin la banque procède à une analyse de risque.


Elle calcule pour ce faire plusieurs ratios et indicateurs financiers depuis votre bilan et compte de résultat (ou prévisionnel lors d’une création, d’où l’intérêt de réaliser un business plan réaliste, concret, basé sur des éléments rationnels et explicables).

Je vous évoque ici les principaux, mais beaucoup d’autres indicateurs sont calculés dans l’appréhension du risque de votre dossier.

1° L’étude de votre CAF (capacité d’autofinancement)

Ce ratio permet d’évaluer les ressources que va dégager votre entreprise par son cycle d’exploitation et ainsi donner un état de sa capacité à assurer son autofinancement.

Pour simplifier, c’est la richesse qui provient des différences entre les entrées et les sorties nécessaires à votre activité. Elle est un indicateur de rentabilité.

La banque utilise ce ratio pour connaitre votre capacité à honorer vos emprunts.

La CAF peut être calculée de plusieurs façon, on la calcule souvent à partir de l’EBE.

CAF = EBE (Excédent Brut d’Exploitation) + produits encaissables – charges décaissables.

L’EBE est également un des critères observés par la banque, il sert également de critère de rentabilité.

Il est calculĂ© de la façon suivante :

EBE =CA– Achats consommés – Consommations en provenance de tiers + Subventions d’exploitation – Charges de personnel – Impôts et Taxes

L’EBE pourra aussi être retraité, calculé à partir du résultat, des provisions, des amortissements, et de certaines charges.

2° l’analyse de vos fonds propres et dettes :

On parle aussi de capitaux propres : il s’agit des ressources de l’entreprise que l’on trouve au passif du bilan comptable.

Parmi les capitaux propres on trouve : le report Ă  nouveau, le capital social, les subventions d’investissement ou encore les bĂ©nĂ©fices de votre entreprise ou ses pertes. 

Votre niveau de fonds propre donnera Ă  la banque une estimation de la solvabilitĂ© de votre entreprise et lui permettra de calculer votre ratio d’endettement.

Ratio d’endettement = Dettes / Capitaux propres.

Attention, les dettes n’englobent pas uniquement les dettes bancaires mais tous les types de dettes comme les CCA.

La banque fera également état des engagements hors bilan consultables en annexes comme le crédit-bail.

Évidemment la liste des critères d’analyse n’est pas exhaustive, chaque banque Ă  une politique risque qui lui est propre et beaucoup d’autres paramètres viennent en complĂ©ment de ces analyses : l’anciennetĂ© de de l’entreprise, le sĂ©rieux et les compĂ©tences du porteur de projet, sa situation personnelle, la nature du besoin etc.

Par exemple, l’anciennetĂ© de votre entreprise :

Votre demande de prĂŞt professionnelle sera vue comme plus ou moins risquĂ©e en fonction de vos annĂ©es d’anciennetĂ© dans votre activitĂ© :

Les banques vont considérer que votre dossier a :

  • Un risque faible si votre entreprise existe depuis plus de 10 ans
  • Un risque ModĂ©rĂ© si votre entreprise entre 3 ans et 10 ans
  • Un risque plutĂ´t Ă©levĂ© si votre entreprise Ă  moins de 3 ans.

Comment mettre toutes les chances de votre côté pour obtenir un accord ?

Faire appel Ă  un courtier, expert en financement professionnel vous facilitera l’obtention de votre prĂŞt professionnel.

Grâce à ses connaissances et son expérience du secteur bancaire, le courtier pourra présenter votre projet de façon optimale, et permettra ainsi au banquier de recevoir et d’appréhender votre dossier dans les meilleures conditions.

Les partenariat établis entre banque et courtiers favorisent également l’obtention de votre crédit.

Toutefois, si vous souhaitez rĂ©aliser votre demande de financement seul, voici quelques conseils :

  • PrĂ©senter un projet sĂ©rieux, maitrisĂ© et travaillĂ© en profondeur.
  • Proposez au banquier un business plan complet et rĂ©aliste avec un prĂ©visionnel crĂ©dible et prudent.
  • Choisissez les garanties adĂ©quates avec une bonne rĂ©partition du risque.
  • PrĂ©parez votre projet suffisamment en amont afin d’avoir un apport suffisant.
  • Voyez la relation avec votre banquier comme un partenariat et envisagez de jouer le jeu des contreparties.
Me contacter, lucie PELLIEUX APY FINANCE

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